Répression des jeunes de l’UNAFEC à Lubumbashi: Le Gouvernement a la responsabilité de ces violences pour avoir encouragé des dissidences, l’usage illégal des dénominations et emblèmes et la tenue des congrès parallèles /COALITION POUR LE RESPECT DE LA CONSTITUTION

COALITION POUR LE RESPECT DE LA CONSTITUTION

CRC

Adresse: 12, avenue Kasongo, Kinshasa/Gombe, RD Congo

 

 

Répression des jeunes de l’UNAFEC à Lubumbashi

Le Gouvernement a la responsabilité de ces violences pour avoir encouragé des dissidences, l’usage illégal des dénominations et emblèmes et la tenue des congrès parallèles

Kinshasa, le 10 octobre 2015 – La Coalition de 33 ONG pour le respect de la Constitution, en sigle CRC, s’inquiète du recours injustifié à la force, devenu un mode de gestion des affaires de l’Etat en RDC en général et au Katanga en particulier. Les incidents dramatiques survenus ce mardi 10 novembre 2015 à la commune de Kenya  à Lubumbashi, au siège du parti politique UNAFEC[1] en sont une illustration éloquente.

En effet, le tout a commencé le lundi 09 novembre 2015 avec l’arrivée de la délégation des dirigeants de l’aile dissidente de l’UNAFEC, devenue alliée à la majorité présidentielle, à Lubumbashi pour organiser un congrès bis. Lors de sa caravane motorisée, quelques incidents ont été enregistrés entre les partisans de deux camps.

Le mardi 10 novembre 2015, quatre jeeps remplies des éléments des forces de l’ordre ont débarqué au siège de l’UNAFEC pour arrêter des présumés meneurs des incidents déplorés intervenus lors de ladite caravane. Quand bien même le siège de l’UNAFEC était fermé, ces hommes armés jusqu’aux dents se sont rués sur les jeunes du partis qui se trouvent debout en face dudit siège considérés comme faisant partie des meneurs recherchés. Voilà la situation qui a mis le feu au baril de poudre dans la commune de Kenya, où la population est réputée pour ne jamais accepter ce genre d’exactions. Les éléments des forces de l’ordre ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants et mêmes dans les résidences voisines du siège. Des tirs à balle réelle ont été entendus. Ce sont les militaires de la MONUSCO qui ont calmé la situation en établissant un périmètre de sécurité comprenant le directoire de l’UNAFEC.

Pendant qu’il se rendait à la commune Kenya pour calmer la colère de ses partisans, le président de l’UNAFEC M. Antoine Gabriel KYUNGU WA KUMWANZA a assisté au tabac de son chauffeur lui administré par deux officiers de la PNC au niveau de la station d’essence « La Bohème » située sur l’avenue de la Révolution, dans la commune de Lubumbashi. La victime s’en est tirée avec une lèvre fendue.

La Coalition a été informée de l’arrestation d’une vingtaine de jeunes de l’UNAFEC dont deux de leurs encadreurs à savoir MM. Zazou SIMBI KABULO NGOY et KAKOLO KALENGA. Tous ont été acheminés au cachot de la Garde présidentielle sur l’avenue Kamanyola avant d’être transférés à la direction provinciale des services spéciaux de la police, où ils sont détenus actuellement.

« Le Gouvernement est responsable de ces violences. Car il a encouragé, depuis le départ des partis du G7 de la majorité présidentielle, des dissidences en leur sein, l’usage illégal de mêmes dénominations et emblèmes par des ailes dissidentes et l’organisation des congrès parallèles, et ce, en violation de l’article 7 de la loi no 04/002 du 15/03/2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques[2] », a déclaré Me Georges Kapiamba, Coordonnateur de la Coalition de 33 ONG.

« Au terme de la disposition susmentionnée, aucun parti politique ne peut adopter la dénomination, le sigle, les symboles et autres signes distinctifs d’un autre parti politique déjà enregistré par l’autorité publique compétente sous peine des sanctions prévues par la présente loi », a-t-il ajouté.

 

« Le Gouvernement a laissé même les médias officiels « la RTNC » organiser des émissions au cours desquelles des membres des ailes dissidentes des partis du G7 ont dénigré, insulté, diffamé et menacé leurs anciens dirigeants », a déclaré M. Oscar RASHIDI, Membre de la coalition.

« La fonction gouvernementale dans un Etat de droit démocratique n’est pas d’entretenir des conflits ou d’attiser des dissensions au sein des partis politique.  Car seuls les partis politiques, constitués conformément à la loi et dotés de la personnalité juridique, ont droit à un égal traitement par l’Etat, les services publics et par tout détenteur de l’autorité publique. Et c’est à eux seuls que les autorités civiles et militaires doivent assurer assistance et protection chaque fois que de

besoin, prescrit l’article 4 de la loi précitée.», a-t-il ajouté.

C’est pourquoi la Coalition de 33 ONG recommande :

·         Au Gouvernement, de cesser toute instrumentalisation des partis politiques de l’opposition par l’encouragement des dissidences, l’usage illégal des dénominations et emblèmes et l’organisation des congrès parallèles par des ailes dissidentes d’une part; d’ordonner la libération sans condition des jeunes de l’UNAFEC d’autre part ;

·         A la MONUSCO, d’apporter toujours son secours aux populations civiles et leaders politiques victimes de répression politique ;

·         Aux partis politiques, de défendre fermement leurs droits garantis par la Constitution et la loi no 04/002 du 15/03/2004.

Pour contact presse :

Me Georges Kapiamba, Coordonateur de la Coalition de 33 ONG

Téléphone : + 243 81 404 36 41

Email : kapiambag2@gmail.com et acajasbl@yahoo.fr

M. Oscar RASHIDI, Membre de la Coalition

Téléphone : + 243 850 3435 71

Email : oscar_rashidi@yahoo.fr


[1] UNAFEC : Union des Fédéralistes du Congo, formation politique dirigée par M. Gabriel Kyungu wa Kumwanza, Président de l’ex-Assemblée provinciale du Katanga.

[2] Les autorités ont encouragé la tenue des congrès parallèles des partis politiques de G7 UNAFEC, ARC, ACO et bientôt MSR.

Une réflexion sur “Répression des jeunes de l’UNAFEC à Lubumbashi: Le Gouvernement a la responsabilité de ces violences pour avoir encouragé des dissidences, l’usage illégal des dénominations et emblèmes et la tenue des congrès parallèles /COALITION POUR LE RESPECT DE LA CONSTITUTION

  1. Merci pour les plaidoyers que vous ne cessez de mener pour une meilleure justice. Nous sollicitons votre implication pour la libération de mon frère Mbodina IRIBI détenu préventif depuis bientôt 11 ans à la prison de Ndolo, civil de son état.

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